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chaque année, l'Italie, l'Allemagne, la Hollande l'Angleterre,
la Belgique voient les équipages du Cercle défiler, seuls
Français représentés. A Meulan sont invitées
les meilleures équipes d'Europe et c'est au Cercle de la Voile de
Paris que se créent, peu à peu, les bases de ce que sera le
yachting moderne avec ses échanges fréquents et ses régates
athlétiques.
En 1932, comme en 1936, l'équipe olympique française sera
entièrement composée par les membres du Cercle de la Voile
de Paris et leurs bateaux. Et c'est Jacques Lebrun qui en 1932 fait monter
le pavillon tricolore sur le stade olympique de Los Angeles. En France,
la vieille garde du Cercle - Bréguet, Desouches, Boyd, Piquerez,
Draeger, puis Gaudennen et Cadot - maintient le flambeau du grand yachting.
En 1933 le Cercle de la Voile de Paris fête ses 75 ans.
Cette très grande époque du Cercle de la Voile de Paris trouve
son apogée dans les régates de l'exposition de 1937 qui réunissent
à Meulan trente Stars appartenant à six nations et cinquante
Chats.
Les années 1930 sont non seulement une période prestigieuse
pour le C.V.P., mais aussi un tournant historique, puisqu'elles amènent
le vieux club traditionnel à prendre la tête du développement
en France des séries légères.
Après la seconde guerre mondiale, le Cercle de la Voile de Paris
n'a plus de 6 mètres ni de Chats, mais se spécialise dans
trois séries : les Stars, les Sharpies et un nouveau monotype dessiné
par Jacques Lebrun et Cornu, le Bélouga. L'année 1947 voit
revivre le fameux "Bol d'Or" et les déplacements à
l'étranger.
Sous l'impulsion de l'équipe d'avant-guerre, Perrissol, Lebrun, Herbulot,
André Plé, et des nouveaux, Guy Baudoin, Philippe Chancerel,
Jean Berthelot, les régates internationales reprennent à Meulan
où on se prépare aussi aux Jeux Olympiques de 1948. Peu à
peu le club-house s'améliore et prend sa for-me actuelle. J.J. Herbulot
transforme l'austère salle à manger et construit un nouveau
bâtiment de chambres, toutes rapidement occupées.
En 1953, les Sharpies font place au Finns, les Bélougas, si florissant
pendant dix ans disparaissent peu à peu mais la flotte des Stars
est renouvelée. En 1954, c'est le lancement du 505 qui éclipse
bientôt le Caneton à Meulan. En 1955, le Mousse est retenu
pour les juniors.
En 1958, le Cercle de la Voile de Paris fête son centenaire. De nombreuses
cérémonies, associant les Clubs alliés et des clubs
étrangers, se déroulent tout au long de l'année. La
publicité faite autour du centenaire, grâce notamment à
un Album commémoratif, permet d'accroître la notoriété
du Cercle dans le milieu sans cesse grandissant de la voile.
A partir . de 1960, l'activité sportive s'oriente vers le dériveur,
alors en plein développement. Les Bélougas, dont le nombre
continue de décroître, sont provisoirement abandonnés
en 1963 au profit de séries nouvelles, les Highlanders et les Raz,
qui auront elles-mêmes du mal à s'imposer. Seuls les Stars
résistent à l'essor des dériveurs.
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