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LES TEMPS MODERNES (1918-1990)
En 1919, au sortir de la guerre, le Cercle de la Voile de Paris est en panne
et la remise en route est longue et pénible. Malgré la présidence
d'Albert Glandaz qui restaure et améliore le club house et le fameux
"rallye" devenu salle à manger, le Cercle végète
tristement. Seuls quelques bateaux, souvenir d'avant-guerre, sillonnent
le bassin.
Mais une petite flamme va bientôt jaillir. La Coupe du Cercle de la
Voile de Paris dormait dans les armoires du Royal Thames Yacht Club depuis
1913. L'accord se fait en 1920 avec les Anglais pour la courir de nouveau
sur les 6 m 50. On recommence à construire. En 1923, on voit réapparaître
à Meulan bon nombre d'unités nouvelles.
En même temps les séries des 6 mètres et des 8 mètres
renaissent doucement de leurs cendres. Les Jeux Olympiques de 1924, organisés
à Paris et au Havre, vont donner le départ des temps nouveaux
avec l'équipe dirigeante composée par Michel Houyvet, président,
et Serge Paulmier, secrétaire général. Virginie Hériot,
Louis Bréguet, les frères Lesieur, Maurice et Georges Draeger
font construire de nouveaux bateaux malgré la concurrence d'un nouveau
club voisin, le CNC, qui devait donner naissance plus tard à l'YCIF.
Eugène Laveme et Albert Glandaz lancent les courses en solitaire.
En 1928, le Cercle de la Voile de Paris retrouve, en même temps que
son esprit, sa vigueur d'autrefois, construit un nouveau bâtiment,
pratique une politique rationnelle de séries, prend la tête
d'un mouvement pour créer les championnats de France, invente le
Bol d'Or, lance la course par équipe et ses équipages sont
sur tous les plans d'eau.
Sous l'influence de la commission des courses, le nombre de séries
admises est rigoureusement limité. Il faut attendre 1938 pour que
soit introduite au Cercle une nouvelle série, le Sharpie de 9 mètres
carrés, correspondant aux besoins croissants de la régate
en solitaire. Le Cercle de la Voile de Paris est alors spécialisé
dans des séries monotypes très internationales permettant
de nombreux contacts avec l'étranger. La grande équipe du
C.V.P. s'affirme : Jacques Lebrun, porte-drapeau; Georges Tissier, Jean-Jacques
Herbulot, François Sergent, les techniciens; François Laveme
et Perrissol, les hommes de bon sens; Claude Desouches, Jacques Draeger,
Whitechurch, Garnier, Pouvreau, Berthelot, Plé, Gérard de
Piolenc, de Vienne, Jean Peytel, élément moteur et théoricien,
et tant d'autres...
On court partout, on invente des formules nouvelles. Le "Bol d'Or"
de 1930 est une révélation et un succès. Le Cercle
de la Voile de Paris gagne la plupart des championnats de France et fait
prévaloir à la Fédération les principes sportifs
de son équipe dirigeante.
C'est l'époque des grandes aventures : les Etats-Unis de 1930 à
1934, la Scandinavie
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