Comment commencer en cinquo ?
Nul
besoin de posséder un bateau pour commencer en 5o5, car de nombreux
propriétaires sont à la recherche d'équipiers ou de barreurs pour naviguer.
Dans notre série, il y a des régates tous les week-ends, et des entraînements
tous les hivers …
Mais
si vous voulez sauter le pas alors il vous faut trouver un bon bateau… en
effet, dans notre classe il y a les bateaux, les bons bateaux, les très bons
bateaux et les super bateaux… Beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte
dont la rigidité de la coque, le gréement, l'état des voiles, etc… les
techniques de construction ont considérablement progressé ces dix dernières
années augmentant ainsi considérablement la longévité des bateaux… à titre
d'exemple, le bateau USA 7200 vieux de 17 ans, finissait 7ème des championnats
du monde 97, le 7771 à 25 ans était dans les 10 premiers en 2007 !
Par
petit temps, les différences sont assez minimes, car dans ce cas, ce qui
compte, c'est d'être là où la risée se trouve… peu importe la qualité du
bateau… un très vieux Lanaverre l'a encore récemment prouvé sur le plan d'eau
du CVP il y a quelques semaines…
Mais
dès que le vent s'établit, les différences se font de plus en plus sentir… car
alors la rigidité du bateau, la répartition des poids, la position du centre de
gravité vont jouer un rôle très important.
Toutefois,
un équipage débutant dans notre classe, ne saura pas tirer immédiatement parti
d'un super bateau… il faut, en principe, un à deux ans, même aux meilleurs,
pour tirer totalement parti du bateau.
D'où le conseil numéro un : Trouver un bateau d'occasion en bon
état qui ne fuit pas, qui procure des sensations et qui est gréé de façon
moderne (réglages de l'étai, des haubans, de la cale de mat, du point de tire
du foc et du hale-bas depuis la position du barreur), et ceci pour trois
raisons ; la première, c'est que ce n'est pas le bateau qui fera la différence
la première année ; la seconde c'est que le bateau aura été réglé par le prédécesseur
ce qui vous évitera bien des tâtonnements… à ce propos, il faut vous procurer
la fiche du réglage selon le vent et les conditions de mer au moment de
l'acquisition du bateau. Notez qu'un bateau dont les réglages ne sont pas
repérés sur des échelles n'a sans doute pas fait de régates…; la troisième
raison c'est qu'il vaut mieux d'emblée s'accoutumer sur un bateau aux réglages
modernes qui sont notablement différents des réglages effectués il y a dix ou
15 ans. Dans les pages du site, vous pouvez trouver des bateaux à vendre, c'est
une bonne source à des prix souvent corrects. Le guide édité par la 5O5-class
regorge de bons conseils également.
Du
fait qu'il faut une période d'apprentissage assez longue, pendant laquelle on
découvre les sensations extraordinaires que procure le bateau, les
"anciens" ont mis au point des combinaisons mât-voiles-coque
performantes ; il y a sûrement encore beaucoup à découvrir dans ce domaine,
mais il y a peu de chances que des novices y parviennent d'emblée ;
d'où le conseil numéro deux : Copiez les
combinaisons qui marchent autour de vous; il y a plusieurs avantages, celui de
pouvoir vous comparer plus facilement, et de pouvoir poser des questions. A ce
propos, il est une tradition dans notre classe de communiquer beaucoup sur nos
bateaux, et autour d'une bière, vous en apprendrez beaucoup plus qu'en une
saison de régates…
Le
bateau est très très rapide et très marin, il faut toutefois s'accoutumer à ses
réactions saines mais vives… en particulier sous spi et/ou à l'empannage…
d'où le conseil numéro trois : Pratiquez,
pratiquez, et pratiquez encore,… c'est la meilleure école, et si le bateau
chavire facilement, apprenez à le redresser, c'est particulièrement facile… à
ce propos, tous les équipages chavirent de temps en temps, alors pendant
l'apprentissage… Chavirer est d'ailleurs une des meilleures techniques pour
laisser passer un gros orage en attendant sagement dans l'eau accrochés au
bateau que ça se passe… on peut ainsi étaler des coups de torchons passagers sans
mal. Sous foc seul, on navigue sans difficultés jusqu'à force 9 et sous
gréement complet correctement réglé on étale 35 nœuds de vent… sensations
d'exception et adrénaline assurée !!!
Il
est bien difficile de trouver tout, tout seul, et n'oubliez pas que les
Cinquocinquistes sont des passionnés de leur machine, ils en parlent avec
amour, tendresse, et afficheront même assez facilement un peu de mépris pour
tout ce qui peut flotter sans le logo 5O5… Quand on y a goûté…
d'où le conseil numéro quatre:
n'hésitez pas, contactez ces amoureux, ils vous prodigueront des tas de
conseils et vous feront connaître tous ces trucs sans lesquels on reste
lamentablement scotché pendant que le reste de la flotte plane furieusement
vers la prochaine bouée…
Apprendre,
apprendre, apprendre,… et encore apprendre, c'est le lot qui vous est réservé ;
il faudra lire beaucoup de documentation en plus de pratiquer régulièrement…
d'où le conseil numéro cinq : Connectez-vous aux sites Webs, en
particulier le site Web international est une source extraordinaire
d'informations, le forum quant à lui discute chaque semaine d'un sujet nouveau
comme par exemple : Comment s'habiller l'hiver, comment redresser le bateau
dans différentes situations, comment faire glisser le spi dans l'avaleur,
quelles sont les meilleures écoutes de spi, quelles sont les meilleurs réglages
par petit clapot, comment l'équipier doit il tenir le bateau dans la force 6
avec des vagues formées, etc… Le forum du site français donne aussi de
nombreuses indications de réglage selon les combinaisons mât voile de nos
champions. (réglages Pinnell, Bixby, Hamlin, Ali, …)
Les
mâts de nos bateaux sont exceptionnellement performants et ils encaissent sans
broncher des charges incroyables dès que le vent est établi, pourtant ils
cassent parfois et pour vous éviter des remplacements bien coûteux.
suivez le conseil numéro six : … à partir de force 3, naviguez
plutôt là où il y a assez d'eau (9 à 10 mètres) car vous éviterez que le mât ne
se casse en tapant dans le fond sous l'effet des vagues si vous avez chaviré et
que le bateau a fait « chapeau ». Marcel navigue même avec un
flotteur en tête de mât pour l'épargner lorsque le niveau de l'eau est trop bas
!!! C'est franchement moins ridicule et moins triste que d'abandonner la manche
et la régate mât brisé et bateau endommagé.
Et à
bientôt pour de nouveaux conseils… et lisez l'article
d'Ali et faites un tour sur le forum…