Bateau avec haubans et étai.
Le cintrage latéral produit à peu près
les mêmes effets que sur un gréement de cat boat,
cependant avec les barres de flèches les possibilités
de réglage sont multipliées. Des barres de flèche
courtes autorisent un cintrage latéral plus rapide. Comme
le milieu du mât part au vent, le couloir foc/GV s'ouvre
ce qui réduit efficacement la puissance.
Beaucoup de bateaux gréés en sloop utilisent
les barres de flèche pour créer un cintrage latéral"négatif"
dans le petit temps (on force le milieu du mât à
venir sous le vent). Cela introduit un vrillage négatif
au milieu de la voile(les sections médianes ont un angle
d'attaque plus important) et referme le couloir foc/GV. C'est
un moyen très efficace pour augmenter la puissance dans
la pétole.
Le gréement des voiliers des glaces
Les pratiquants du char à glace ont une approche très
différente du cintre latéral et du vrillage. Ils
cherchent à faire cintrer le mât à l'envers
(voir photo) autant que possible et ce dans le vent le plus faible
possible. Cela fait toute la différence en cap et vitesse
pour ces écumeurs de vitesse qui dépassent facilement
les 70 km/h.
Au fur et à mesure que la pression augmente dans la
voile, les haubans(il n'y a pas de barres de flèche) associés
à la tension d'écoute génèrent une
énorme compression sur le mât. Sous l'effet de la
compression, le mât se déforme de cette manière
si particulière et le char à glace démarre.
Quelles sont les raisons à cela ?
Tuer le vrillage avec le cintrage négatif
Alors que le vrillage est l'ami du marin d'eau de mer, il
est l'ennemi du pratiquant du char à glace. Avec une très
faible résistance entre les patins et une bonne glace
lisse, le moindre frottement dans l'air est mauvais et la vitesse
n'arrange pas le ratio poussée/trainée de la voile.
Avec la pression d'un vent apparent qui va à plus de 40
noeuds, il est impossible d'empêcher la chute de vriller.
Ainsi les pratiquants du char à glace utilisent le
cintrage négatif pour annuler le vrillage de leur voile
(bien qu'ils ne sâchent pas pourquoi, eux même !).
Le mât suit la courbe de la chute ce qui annule pratiquement
le vrillage. Les goelands, et les oiseaux en général,
font la même chose - comme les plumes du bord de fuite
de leur aile vrillent sous la pression, les goélands cintrent
leurs ailes vers le bas pour éliminer ce vrillage néfaste.
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