Afin d'améliorer la qualité de nos échanges sur le théme "réglage de l'Europe", il devient nécessaire d'adopter un systéme de marquage commun et adapté à chaque réglage. Sans cela, en navigation comme à terre, nos discours resteront toujours approximatifs.
Plusieurs tentatives d'uniformisation eurent lieu dans le passé, mais chaque coureur choisissait son marquage en fonction de sa région, de son centre d'entraînement,... voire même, de l'épaisseur du marqueur utilisé !!! Nous vous proposons d'adopter dès maintenant un systéme de marquage unique, élaboré par Olivier BACKES. Cette procédure de marquage a le mérite d'être claire, précise, utilisable par tous, ... et reproductible quel que soit le bateau. Pourquoi donc s'en priver ?
Après chaque séance sur l'eau, vous pourrez inscrire sur votre carnet d'entraînement, les réglages utilisés, leur adaptation ou non aux conditions de navigation rencontrées, ... et vous n'aurez désormais plus d'excuses lorsque vous vous présenterez en salle de débriefing le carnet vierge de tout commentaire !!!
D'autre part, Yves SILVESTRO a répertorié l'ensemble des cordages utilisables sur votre Europe et mesuré chacun d'entre eux. Nous vous livrons le fruit de son travail. Il est probable que de petites variations de longueurs puissent exister selon le système de réglage utilisé. Pensez à vérifier régulièrement et rigoureusement l'état de vos cordages, et changez si nécessaire.
Merci à Olivier et Yves pour leurs contributions (involontaires) àla rédaction de cette information.
Remarque : les bouts sont mesurés sur la base d'un accastillage classique.
Attention lors de la découpe des cordages car un accastillage spécifique peut modifier légèrement ces longueurs. Une adaptation doit être effectuée sur chaque bateau afin d'éviter un surplus de poids et de longueurs qui favorisent la formation de noeuds.
UNIFORMISATION DES REPERES
Le but de cette uniformisation est de pouvoir parler le même langage lors des entraînements et communiquer des réglages précis sur l'eau.
Les repères ont été faits de telle façon qu'ils soient adaptables sur n'importe quel matériel, quelle que soit la marque. On les réalise à l'aide d'un feutre indélébile. Sept repères ont été mis au point par l'équipe de Marseille :
La Bordure
Le repérage commence à partir de l'intérieur de la marque de jauge (de 1,5 cm en 1,5 cm)
Aux repères 5 et 10, il y a un triangle fluorescent. Le point mobile est l'extrémité de la voile.
Exemple : sur le schéma, on lit : 2,5 en bordure
Le point d'amure
Le repérage commence à partir de l'intérieur de la ralingue de mât (de 1,5 cm en 1,5 cm).
Le point mobile est situé à l'angle de la voile au point d'amure.
Exemple : sur le schéma, on lit : 1,5 en point d'amure.
Le Cunningham
Le repérage commence à partir de la partie supérieure de la marque de jauge (de 2 cm en 2 cm).
Le point mobile est situé à l'angle de la voile à l'oeillet du cunningham.
Exemple : sur le schéma, on lit : 2 en cunningham.
Le chariot d'écoute
Le repérage commence à partir du milieu de la barre d'écoute (de 2,5 cm en 2,5 cm). Les chiffres sont placés dans les intervalles. On lit le chiffre qui apparaît au vent du chariot.
Exemple : sur le schéma, on lit : 4 en chariot.
L'écoute
Sur l'écoute, il y a 3 repères espacés de 18 cm. Le premier repére se situe à la sortie de la poulie-winch avec la bôme au caisson.
On lit le repère à la sortie de la poulie-winch.
Exemple : sur le schéma, on lit : 2 en écoute.
La dérive
On commence par tracer les repères de A à H (de 2,5 cm en 2,5 cm) sur la partie avant de la dérive. On trace ensuite une ligne parallèle au premier repérage passant par la deuxième butée. On place sur cette ligne les repères là 10 (de 2,5 cm en 2,5 cm). La ligne qui passe par les repères 10 et H correspond à peu près au haut du puits de dérive quand la dérive est relevée en H et basculée à fond.
La quète
La mesure se fait en 2 étapes :
Quête = L +4,57-l
Il serait bien que tous les Europistes adoptent et essaient ce repérage avant les prochains stages.
Olivier BACKES