Le Bateau :

C'est en 1954 qu'est né le 505. John Westell en est le créateur. John avait créé un dériveur à deux équipiers révolutionnaire, le Coronet, plus grand de près d'un mètre que l'actuel design du Cinquo et à la demande de l'association des Canetons qui était à la recherche d'un plan performant, il a modifié le design du Coronet pour qu'il soit compatible avec les restrictions de la série des Canetons.

Le Cinquo était né et une légende avec…

Le Cinquo a été dès le départ un cocktail d'innovations. La coque planante dont le design aura influencé presque toutes les séries qui ont été dessinées depuis, le trapèze qui remplaçait la planche de rappel, les déflecteurs de la coque, le spinnaker qui fait sur un dériveur sa première apparition, les caissons conçus pour servir de réserve de flottabilité et les volets autovideurs permettant de vider le bateau en quelques secondes après avoir redressé le bateau…

Son design n'a pas évolué hormis l'adjonction de l'avaleur de spi en avant de l'étai. Notons qu'un constructeur américain, Waterat à Santa Cruz, construit encore des bateaux sans avaleurs qui sont particulièrement en vogue sur la côte est des Etats Unis.

Le Cinquo est un dériveur très rapide, il plane très facilement même au près serré, seul un Flying Dutchman très bien mené peut rivaliser avec le Cinquo parmi les dériveurs classiques et à l'Open de France de Loctudy 1997, il y avait 8 Cinquos parmi les 10 premiers au classement général où plus de 100 dériveurs classiques et modernes s'affrontaient et où seuls un Laser 5000 et un Fireball sont parvenus à s'intercaler dans la flotte des 505s…

Le bateau est très toilé puisqu'il porte un peu plus de 16 mètres carrés de voile au près et plus de 35 dans les bords de largues d'anthologie dès la force 3… Le 505 n'en n'est pourtant pas moins maniable, il est marin et sûr et se manœuvre très facilement. Il est en particulier facile à redresser.

Le Cinquo est un bateau pointu et très sensible aux réglages des voiles, du mât et de la dérive et il requiert de son nouvel équipage un apprentissage méticuleux où le hasard n'a que peu de place. Il est passionnant à découvrir et plus encore lorsqu'on le maîtrise parfaitement.

Le Cinquo procure des sensations fantastiques et très fortes en particulier durant les bords de largue où la coque déjauge aux deux tiers et la vitesse dépasse les 20 nœuds. Au championnat du monde 1996, un équipage danois a été mesuré à 22 nœuds de moyenne sur les bords de largue d'une manche !!!

Le Cinquo est beau ! le design de sa coque est très fin, les entrées d'eau magnifiques, sa surface mouillée est très faible, les lignes d'eau très fines à l'avant s'évasent vers l'arrière où elles sont plates ce qui permet au bateau de planer si facilement. Ses déflecteurs si caractéristiques lui donne un air majestueux et noble, ils lui permettent de ne jamais enfourner comme le font si facilement d'autres engins rapides. Le pont du bateau est bombé et brillant, lorsqu'il est en bois vernis, il attire l’œil et les compliments, le cockpit est en revanche fonctionnel et les caissons constituent d'excellentes réserves de flottabilité. Voir un Cinquo planer sous spi est un spectacle magnifique dont on ne se lasse pas surtout quand la coque s'est cabrée aux deux tiers…

Les premiers bateaux ont été construits en bois moulés et vernis. Ils sont superbes et sont aussi beaux et précieux que de magnifiques instruments de musique ! Les coques d'aujourd'hui ont gagné en rigidité et sont construites en sandwich polyester, époxy ou matériaux composites. Elles sont aussi beaucoup plus légères mais la jauge impose un poids minimum de 127,4 kg sans les voiles.

La série s'est beaucoup développée dans le monde puisque aujourd’hui la classe est présente dans 18 pays ; en Europe, aux Etats Unis, au Canada, en Asie, en Australie, Nouvelle Zelande et en Afrique australe. Il y de nombreux constructeurs actifs dans le monde, principalement en Australie, aux Etats Unis et en Europe.

Il existe près de 9 000 bateaux immatriculés dans le monde et la série s'accroît d'environ 100 unités par an.

La série a couronné de très nombreux champions tels Paul Elvstroëm, les frères Pajot et des marins célèbres y ont gouté tels Paul Cayard, Dennis Conner, Peter Blake.

Les Français ont souvent brillés dans cette série où Marcel Buffet, Nicolas Loday et les frères Pajot ont décrochés tour à tour le trophée suprême de champion du monde de la série.

Notre équipe championne de France, Philippe Boite associé à Fabrice Toupet, écume les régates et rafle bien des trophées…

Les caractéristiques du bateau :

Longueur : 5,05 mètres d'où il tient son nom prononcé "Cinquocinq"

Largeur : 1,88 mètres au liston et 1,24 mètre à la flottaison, cette différence s'explique par la présence de chaque côté de déflecteurs qui chassent l'eau et accroissent le moment de rappel de l'équipage

Surface des voiles :

Grand voile : 12,30 mètres carrés

Foc : 4,94 mètres carrés , le guindant du foc est de 4,57m si le bateau est amuré à l'avant et de 4,40m s'il possède un avaleur placé en avant de l'étai.

Spinnaker : 27 mètres carrés ,maximum (depuis 2001 et l’adoption du grand spi)

Poids total : 127 kg 400 sans voiles

Accès aux plans de forme : http://www.int505.org/drawmain.htm.

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