Quelles évolutions pour notre bateau ?

Devant l'arrivée des nouveaux dériveurs, les 5O5istes du monde entier se posent des questions sur notre jauge et la façon de la modifier pour rendre le bateau aussi amusant que ces nouveaux bateaux, principalement dans les bords de largue…

Voici les éventualités :

1°/ Réduire le poids des bateaux :

Les constructeurs de 5O5 envisagent la possibilité de construire des coques d'un poids jusqu'à 20 kg inférieurs au poids actuellement en vigueur, sans altérer ni la solidité et ni la rigidité des coques, l'avantage principal est de permettre au bateau de planer plus tôt et d'être encore plus vivant et rapide dans les vents très légers. Cette proposition n'a pas été retenue cette année et jusqu'à l'an 2000 pour préserver le parc des unités existantes. Il a cependant été considéré qu'une approche graduelle pourrait alors être adoptée permettant de réduire le poids de quelques kilos pour le descendre à 120 kg et permettre à la flotte de s'adapter petit à petit. A suivre donc…

2°/ Augmenter la taille du spinnaker :

L'idée ici est très clairement de rendre le bateau beaucoup plus vivant au vent arrière et de permettre de rendre les longs bords de planning plus rapides que le chemin direct au vent arrière comme le font les nouveaux dériveurs. Cette proposition n'a pas été acceptée. Cependant le comité de la classe a décidé d'expérimenter différentes coupes de spi plus grand dans ce sens, le consensus est d'allonger la chute du spi de près d'un mètre cela donnerait des spis beaucoup plus bas sans toutefois réduire la visibilité sur l'avant. Les résultats de ces essais seront communiqués au comité et examiné à Hyannis lors des championnats du monde. A suivre avec le plus grand intérêt donc…

3°/ Adopter un foc plus haut et plus étroit :

Bergstroëm a fait cette proposition avec deux idées, simplifier le gréement et le rendre plus puissant. Il n'a pas été jugé utile de poursuivre dans cette direction compte tenu de l'impact sur le gréement actuel.

4°/ Adopter deux trapèzes :

La pratique du double trapèze n'est pas nouvelle dans notre classe, une régate annuelle à deux trapèzes avait même lieu chaque année… mais il faut dire que son intérêt s'est estompé au fil des années. Paul Elvstroëm pourtant aimait barrer en étant au trapèze alors que son équipier était au rappel, cela lui permettait de mieux voir et sentir le bateau et les adversaires… La proposition de doter le bateau d'un double trapèze n'a pas été retenue.

5°/ Gréer les bateaux avec des mâts en carbone :

Les mâts en carbone ont des qualités indéniables et de nombreuses séries les ont adoptés. Ils sont en principe plus solides et donc moins sujet à la casse. Cependant ils ont été et demeurent chers. Ils ont été prohibés dans notre série.

Voici le pour et le contre :

Le pour, ils sont plus solides, ils font marcher le bateau plus vite, ils sont réparables en cas de casse sur la plage, ils sont plus légers ; le contre, ils sont très chers (1 200 euros le tube seul au minimum), cassent aussi, ils ne sont pas homogènes c'est à dire que chaque mât doit avoir sa voile, un mât réparé change de caractéristiques, étant enfin beaucoup plus solide, ils augmentent le risque de perforation de la coque du bateau en cas de chavirage avec retournement dans des eaux peu profondes. La position de la classe à ce sujet est qu'il n'y a donc pas lieu de revoir ce point tant que le prix de l'espar est aussi élevé. A suivre donc car de nombreux 5O5istes se sont exprimés pour une reconsidération de ce point…