Championnat de Belgique – septembre 2002

 

C'est tout comme l'an passé un miroir qui nous a accueilli à notre arrivée à la Société Nautique de l'Eau d'Heure à La Plate Taille. Pas un souffle pour dérider le plan d'eau et les premiers bateaux de l'école de voile qui s'y sont risqués sont restés plantés indéfiniment sans bouger? Bonne occasion pour saluer tout le monde, gréer les bateaux dans le calme, réparer, bricoler, améliorer nos bêtes de courses.

Les  frères  Noclain  sont  arrivés  avec  leur  nouveau  Rondar  ?  Il est magnifique,  tout  blanc  avec un liseré rouge. Equipé à l'allemande voiles Bojsen  Moller,  mat  M2.  Ils ont vendu leur Lindsay à un équipage belge ? ainsi restauré, le bateau est comme neuf et superbe.

Au fil des heures, c'est 21 équipages qui se sont retrouvés sur le parking. Marcel,  le plus impatient, se décide à mettre à l'eau, alors que le comité de  course nous fait savoir qu'il est impossible de « planter » un parcours tant  le  vent  est capricieux quand il y en a un peu? Paul Gorremans met à l'eau, Christian et moi y allons aussi pour tester de petites modifications mineures.

On  fait alors des essais de vitesse avec Paul qui avec son fils fait bonne figure  tellement  ils  sont légers. Le comité trouvant le vent trop faible annule  les  régates de la journée ? il est alors 15 :30 environ. Plusieurs équipages  se décident alors à mettre à l'eau ? le vent s'établit à force 1 et  demi.  Philippe  Boite  et  quelques  autres  sautent dans un zodiac et lancent des départs pour de courtes manches où ils observent nos bateaux et nous  aident  à  les  régler.  A  cinq ou six bateaux, on fait comme cela 4
manches très instructives.

Dimanche,  il  y a du vent, pas vraiment beaucoup, mais il y en a  - il y a aussi de la pluie souvent. On grée, on met à l'eau. Le comité s'est mouillé à  15 mètres du bord la ligne est inversée (marques à laisser à tribord) et alors que certains bateaux sont encore éloignés le départ est lancé. Chrisitan  Sylvestre  part bien à la bouée, Philippe part au bateau et doit croiser  15  bateaux derrière. Le vent est facétieux. Alors que les bateaux se sont élancés Christian et moi devons faire le tour du bateau comité pour
prendre le départ avec près de 150 mètres de retard? Cependant  il  y a tant de mistoufles et de bascules que Philippe Boite se
refait,  prend  la  tête  de  la  manche devant Christian et la gagne. Nous aurons  fait  une remontée très belle pour nous classer 8ième ? tout à fait inespéré après notre départ catastrophique à la 19ième place?

Le  parcours  est  un  olympique  comme « avant » le grand spi ? on n'avait finalement  perdu  l'habitude de faire le largue d'abord ? à vrai dire à la Plate  Taille,  et dans ces conditions de vent changeantes, cela ne faisait pas  une  grande différence? puisque pour rejoindre la bouée de largue ceux qui  ont  empanné « à contre sens » ont bien profité des zones de vent plus favorables  en  force  plus  bas sur la ligne? Atypique quand même, fallait oser ! ! !

La  seconde  manche  est lancée ? Toute la flotte est compacte à la bouée ? c'est  l'embouteillage  complet, la procession. Philippe gagne le duel d'un demi bateau, Christian s'en sort très bien, il suit Philippe, quand à nous, on  est  sorti  proprement  et  obligés de faire demi tour pour repasser la ligne ? manque d'entraînement, c'est évident? Nous avons peiné tout du long
de  cette  manche,  si  bien  que  je n'ai pas vu ce qui se passait devant. Philippe  accroissait  son  avance  au fil des tours. Je me souviens du bon départ  de  Marcel  puis  alors  qu'il  devait etre dans les premiers, j'ai aperçu  un  nageur  en crawl tentant de rattraper Yaza (Le nom du cinquo de Marcel) -  Lourd handicap pour cet équipage qui va rentrer aussitôt dans le ventre mou du classement de cette manche après une telle mésaventure.

La  troisième  manche  est  lancée,  les nuages bas influencent le vent qui forcit  pour  souffler  un bon 4, cette fois ci je décide de partir sous le paquet et en bénéficiant d'une belle bouffe, nous nous détachons avec à nos trousses  la  flotte,  Philippe  s'est  échappé  un  peu dessous mais il va souffrir  dans  un refus persistant pour perdre la première place, mais pas pour  longtemps.  Deux belges, Meneldonck et Gorremans sont là aussi et les quatre  bateaux  font  le  trou  dans  le  largue  pour se livrer une belle
bataille.  Philippe fait un magnifique second bord de près et nous colle 50 mètres, les trois autres bateaux se tiennent à quelques encablures jusqu'au dernier  bord de près. Paul Gorremans part à droite alors qu'il peut assure la  troisième place ? il se plante dans une risée qui mollit et nous laisse ainsi  la  troisième place. Christian décidément pas à l'aise quand le vent monte, termine neuvième.

La  dernière manche est lancée alors que le vent a molli ? le comité décide d'un  parcours  réduit  et  après  un premier faux départ, hisse le drapeau noir.  Celui  ci  sera fatal à Paul Gorremans  qui part trop tôt. Philippe, nous  et  quelques autres choisissent le côté gauche et nous nous enfonçons dans  un  refus  et une molle alors que la moitié de la flotte qui a choisi l'autre  côté  profite  d'une  risée et d'une belle bascule ? on passe à mi flotte  la bouée. Philippe a lui trouvé le vent dans le bord de largue pour recoller  aux  bateaux  de  tête, nous essayons de le suivre mais nous nous engluons  dans  une calmasse qui ne nous permettra pas de quitter le ventre mou de la flotte.

Au général, Philippe Boite et Fabrice Toupet remportent le championnat qu'ils ont dominé de bout en bout. Christian Sylvestre et Pierre Yves Partant se classent second d'un championnat  à leur main et dans un vent qu'ils affectionnent. Belle performance de Serge Gubri qui avec Eric Portelance se classe bien pour une première ensemble.

Belle participation belge avec des jeunes qui en veulent et qui ont du talent et... de l'impatience à revendre.
Seul un allemand est venu cette année et il a terminé 4