C'est
tout comme l'an passé un miroir qui nous a accueilli à notre arrivée à la
Société Nautique de l'Eau d'Heure à La Plate Taille. Pas un souffle pour
dérider le plan d'eau et les premiers bateaux de l'école de voile qui s'y sont
risqués sont restés plantés indéfiniment sans bouger? Bonne occasion pour
saluer tout le monde, gréer les bateaux dans le calme, réparer, bricoler,
améliorer nos bêtes de courses.
Les frères Noclain sont arrivés avec leur
nouveau Rondar ? Il est magnifique, tout blanc
avec un liseré rouge. Equipé à l'allemande voiles Bojsen Moller,
mat M2. Ils ont vendu leur Lindsay à un équipage belge ? ainsi
restauré, le bateau est comme neuf et superbe.
Au fil des heures, c'est 21 équipages qui se sont retrouvés sur le parking. Marcel,
le plus impatient, se décide à mettre à l'eau, alors que le comité de
course nous fait savoir qu'il est impossible de « planter » un parcours tant
le vent est capricieux quand il y en a un peu? Paul Gorremans met à
l'eau, Christian et moi y allons aussi pour tester de petites modifications mineures.
On fait alors des essais de vitesse avec Paul qui avec son fils fait
bonne figure tellement ils sont légers. Le comité trouvant le
vent trop faible annule les régates de la journée ? il est alors 15
:30 environ. Plusieurs équipages se décident alors à mettre à l'eau ? le
vent s'établit à force 1 et demi. Philippe Boite
et quelques autres sautent dans un zodiac et lancent des
départs pour de courtes manches où ils observent nos bateaux et nous
aident à les régler. A cinq ou six bateaux, on
fait comme cela 4
manches très instructives.
Dimanche, il y a du vent, pas vraiment beaucoup, mais il y en
a - il y a aussi de la pluie souvent. On grée, on met à l'eau. Le comité
s'est mouillé à 15 mètres du bord la ligne est inversée (marques à
laisser à tribord) et alors que certains bateaux sont encore éloignés le départ
est lancé. Chrisitan Sylvestre part bien à la bouée, Philippe part
au bateau et doit croiser 15 bateaux derrière. Le vent est facétieux.
Alors que les bateaux se sont élancés Christian et moi devons faire le tour du
bateau comité pour
prendre le départ avec près de 150 mètres de retard? Cependant il y
a tant de mistoufles et de bascules que Philippe Boite se
refait, prend la tête de la manche devant
Christian et la gagne. Nous aurons fait une remontée très belle
pour nous classer 8ième ? tout à fait inespéré après notre départ
catastrophique à la 19ième place?
Le parcours est un olympique comme « avant » le
grand spi ? on n'avait finalement perdu l'habitude de faire le largue
d'abord ? à vrai dire à la Plate Taille, et dans ces conditions de
vent changeantes, cela ne faisait pas une grande différence?
puisque pour rejoindre la bouée de largue ceux qui ont empanné « à
contre sens » ont bien profité des zones de vent plus favorables en
force plus bas sur la ligne? Atypique quand même, fallait oser ! !
!
La seconde manche est lancée ? Toute la flotte est compacte à
la bouée ? c'est l'embouteillage complet, la procession. Philippe
gagne le duel d'un demi bateau, Christian s'en sort très bien, il suit
Philippe, quand à nous, on est sorti proprement
et obligés de faire demi tour pour repasser la ligne ? manque d'entraînement,
c'est évident? Nous avons peiné tout du long
de cette manche, si bien que je n'ai pas vu
ce qui se passait devant. Philippe accroissait son
avance au fil des tours. Je me souviens du bon départ de
Marcel puis alors qu'il devait etre dans les premiers,
j'ai aperçu un nageur en crawl tentant de rattraper Yaza (Le
nom du cinquo de Marcel) - Lourd handicap pour cet équipage qui va
rentrer aussitôt dans le ventre mou du classement de cette manche après une
telle mésaventure.
La troisième manche est lancée, les nuages bas
influencent le vent qui forcit pour souffler un bon 4, cette
fois ci je décide de partir sous le paquet et en bénéficiant d'une belle
bouffe, nous nous détachons avec à nos trousses la flotte,
Philippe s'est échappé un peu dessous mais il va souffrir
dans un refus persistant pour perdre la première place, mais pas pour
longtemps. Deux belges, Meneldonck et Gorremans sont là aussi et les quatre
bateaux font le trou dans le largue
pour se livrer une belle
bataille. Philippe fait un magnifique second bord de près et nous colle
50 mètres, les trois autres bateaux se tiennent à quelques encablures jusqu'au dernier
bord de près. Paul Gorremans part à droite alors qu'il peut assure la
troisième place ? il se plante dans une risée qui mollit et nous laisse ainsi
la troisième place. Christian décidément pas à l'aise quand le vent monte,
termine neuvième.
La dernière manche est lancée alors que le vent a molli ? le comité
décide d'un parcours réduit et après un premier
faux départ, hisse le drapeau noir. Celui ci sera fatal à
Paul Gorremans qui part trop tôt. Philippe, nous et quelques
autres choisissent le côté gauche et nous nous enfonçons dans un
refus et une molle alors que la moitié de la flotte qui a choisi l'autre
côté profite d'une risée et d'une belle bascule ? on passe à
mi flotte la bouée. Philippe a lui trouvé le vent dans le bord de largue
pour recoller aux bateaux de tête, nous essayons de le
suivre mais nous nous engluons dans une calmasse qui ne nous
permettra pas de quitter le ventre mou de la flotte.
Au général, Philippe Boite et Fabrice Toupet remportent le championnat qu'ils
ont dominé de bout en bout. Christian Sylvestre et Pierre Yves Partant se
classent second d'un championnat à leur main et dans un vent qu'ils
affectionnent. Belle performance de Serge Gubri qui avec Eric Portelance se
classe bien pour une première ensemble.
Belle participation belge avec des jeunes qui en veulent et qui ont du talent
et... de l'impatience à revendre.
Seul un allemand est venu cette année et il a terminé 4